Des Bretons en Russie / Bernard Le Nail

admin/ janvier 2, 2012/ Bretons à travers le monde

    À paraître en 2024

    Plus de 5 000 km séparent la Bretagne de Moscou et, pendant très longtemps, la Moscovie a été perçue par les riverains de l’océan Atlantique comme une contrée lointaine et inhospitalière, peuplée de sauvages païens ou hérétiques, ce qui ne valait guère mieux. De fait, ce pays a vécu durant près de trois siècles sous le joug tartare, c’est à dire dans une orbite asiatique, refermé sur lui-même et sans grands contacts avec l’ouest de l’Europe.

    Sous Pierre le Grand, la Russie s’est emparée d’une partie des rives de la mer Baltique, s’est dotée d’une marine et s’est peu à peu ouverte sur le monde occidental. Même si les relations commerciales et culturelles entre la Bretagne et la Russie sont demeurées bien modestes, des événements historiques comme la Révolution française, la Campagne de Russie de Napoléon Ier en 1812, la Guerre de Crimée de 1853 à 1856, l’alliance franco-russe en 1891, la Révolution bolchévique de 1917 et les deux guerres mondiales amenèrent des Bretons à se rendre en Russie et des Russes en Bretagne.

    L’histoire des relations entre la Bretagne et la Russie, entre les Russes et les Bretons, qui s’inscrit très largement dans l’histoire des relations de la France et de la Russie, s’avère en fait beaucoup plus riche qu’on ne serait tenté a priori de le croire. Elle a largement dépassé un simple niveau anecdotique et a concerné des milliers de personnes dans le cadre d’aventures personnelles ou d’entreprises collectives. On peut estimer ainsi à près d’un millier le nombre de Bretons et surtout de Bretonnes qui sont partis au XIXe siècle et jusqu’en 1914 se placer dans des familles de la noblesse et de la riche bourgeoisie comme précepteurs ou préceptrices, gouvernantes ou domestiques.

    Des Bretons ont participé à l’exploration géographique de certaines parties de l’Empire russe, tandis que d’autres s’y lançaient dans des entreprises industrielles ou commerciales. Des sociétés bretonnes se sont intéressées au marché russe pour y vendre, hier, des huîtres de Cancale et des conserves de luxe, aujourd’hui de la maroquinerie et des produits de beauté. Patrie de la Révolution prolétarienne, l’Union soviétique a été pendant plusieurs décennies un lieu de “pèlerinage” obligé pour de nombreux militants révolutionnaires, cadres des “partis frères” et “compagnons de route” du monde entier, dont un certain nombre de Bretons. La Deuxième guerre mondiale a aussi vu combattre côte à côte des Russes et des Bretons, par exemple au sein de la légendaire escadrille Normandie-Niemen. Des artistes bretons ont fait carrière en Russie tandis que des artistes russes venaient peindre la Bretagne.

    Dans ce livre rempli de faits souvent inattendus, l’auteur dévoile une riche histoire qui n’avait encore fait l’objet d’aucune étude d’ensemble. Un index alphabétique des noms de lieux et un index des noms de personnes (plusieurs centaines) font de ce livre un ouvrage de référence facile à consulter.

    Collection Bretons à travers le monde
    224 pages, 16 x 24 cm
    ISBN978-2-914612-27-2
    20 euros

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