Louis de Saint Aloüarn, lieutenant des vaisseaux du roy. Un marin breton à la conquête des terres australes / Philippe Godard et Tugdual de Kerros

admin/ janvier 2, 2012/ Hors collection

    Préface d’Ambroise Guellec, maire de Pouldreuzic et ancien Ministre de la Mer.

    Couverture du livre Louis de Saint Aloüarn, lieutenant des vaisseaux du roy. Un marin breton à la conquête des terres australesPrécédés par les Portugais et les Hollandais dans la région, les Anglais et les Français se lancent à leur tour dans l’exploration de la zone Pacifique et des mers australes au XVIIIe siècle. L’histoire a notamment retenu le nom du grand navigateur anglais James Cook, mais la part des Français a été également très importante et, comme le constatent les historiens anglo-saxons eux-mêmes, ce sont des marins bretons qui ont mené la plupart des expéditions à la recherche du mythique “continent austral”, au-delà des terribles “40èmes rugissants”. Il faut citer les noms de Julien Crozet, d’Yves de Kerguelen, de Marion Dufresne, de Surville et de bien d’autres grands marins bretons injustement oubliés aujourd’hui. Parmi eux, il était temps de sortir de l’ombre Louis Aleno de Saint Aloüarn qui prit possession officiellement de l’Austalie occidentale au nom du roi de France Louis XV, il y a 235 ans.

     

    Né à Guengat,près de Quimper, en 1738, Louis de Saint Aloüarn s’engagea dans la marine à 17 ans et il avait déjà une brillante carrière à son actif lorsque il partit avec son ami Yves de Kerguelen le 30 avril 1771, vers le sud de l’océan Indien.

    Le 11 février 1772, l’expédition arriva en vue d’une terre montagneuse qu’Yves de Kerguelen prit pour le continent austral (et qui n’était qu’un archipel désolé dont l’île principale a la taille de la Corse). Dans le brouillard et la neige qui tombait à gros flocons, les deux bateaux se perdirent de vue. Yves de Kerguelen, pressé d’annoncer au roi qu’il avait découvert le fameux continent austral, rentra au plus vite en France. Pendant ce temps, Saint Aloüarn, après avoir vainement recherché le navire de Kerguelen, décida de poursuivre l’expédition. Il arriva le 17 mars en vue des côtes de la Nouvelle-Hollande (l’Australie) et les suivit en remontant vers le nord. Le 30 mars 1772, il en prit possession au nom du roi.

     

    Épuisé et malade souffrant du scorbut et sans doute de la typhoïde, Saint Aloüarn gagna l’île portugaise de Timor, puis le port hollandais de Batavia (aujourd’hui Djakarta) et, de là, le Port Louis. À bout de force, Saint Aloüarn y fut hospitalisé et il y mourut le 27 octobre 1772 (il avait seulement 34 ans !), non sans avoir dicté une longue lettre adressée à Yves de Kerguelen pour lui faire part de sa prise de possession de l’ouest de la Nouvelle Hollande. Il n’y eut pas de suite et le nom de Saint Aloüarn tomba dans l’oubli. Cinquante ans plus tard, les Anglais qui devaient installer une première colonie à l’autre bout de l’Australie en 1788, proclamaient leur souveraineté sur l’ensemble de l’île-continent.

    En janvier 1998, une expédition archéologique franco-australienne menée par Philippe Godard, réussissait l’exploit incroyable de retrouver les marques de la prise de possession de 1772 et la nouvelle faisait le tour du monde.

    C’est cette double histoire que raconte le livre publié par les éditions Les Portes du large, celle du voyage de 1772 et celle de l’expédition de 1998.

     

     

    Hors collection
    364 pages, 18 x 21 cm, novembre 2002
    ISBN 2-914612-08-7
    60 euros
    soldé 14 euros

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